Sommet de l’Otan, on se blinde…
Strasbourg, un mur de verre protège la façade principale
de l’ancien hôtel Klinglin dit Petit Broglie, XVIIIème siècle.
Alors que le site du Wacken, le palais Rohan et le
Palais de la Musique et des Congrès auront droit à des aménagements et rénovations divers, l’hôtel du
préfet est en cours de… blindage !
Une société de métallerie de Hoerdt
a travaillé pendant trois semaines a édifier, derrière le parapet de grès quai
Lezay Marnésia, une baie vitrée d’environ cent mètres de longueur et deux mètres cinquante de hauteur avec grille sur les côtés afin de
clôturer l’hôtel du préfet, ses cours et ses jardins.
Le plus gros de l’ouvrage est constitué d’une vitre spéciale dont l’épaisseur représente le
double d’un pare-brise de voiture. « C’est pour protéger de pierres, des pavés… Il faudrait déjà y aller à la
hache pour abîmer la structure, mais c’est pas fait pour des balles… », indique un ouvrier. Dès fois qu’une pluie des cailloux tombe pendant la garden party du sommet de l’Otan…
L’ancien Hôtel de Klinglin, un peu d’histoire…
Le prêteur royal François-Joseph de Klinglin s'appropria un terrain
municipal pour y faire construire entre 1731 et 1736 un hôtel fastueux,
dont la façade principale donne sur le fossé du Faux-Rempart.
Après son
incendie pendant la guerre de 1870, l'hôtel fut reconstruit
sensiblement à l'identique. Attribué à l'architecte de la ville
Jean-Pierre Pflug, d'origine et de formation franconiennes, son plan
entre cour et jardin et ses élévations traduisent un mélange de conceptions françaises et de traditions locales et germaniques.
Au
rez-de-chaussée, on peut visiter le bureau du préfet et les salons (salles
Louise Weiss et Gustave Doré) et au 1er étage, les salles à manger, le
salon central, et la chambre de l'empereur avec ses dépendances.
Ce site est classé Monument historique, et par l’Unesco, au Patrimoine mondial de l’humanité.
Source www.culture.fr